Bonjour à toutes et tous,
La couverture hivernale des sols est générelament appellée "engrais verts" . Cette apellation, caduque aujourd'hui, était auparavant réservées au couverts de légumineuses (fèverole, pois, vesce, trêfle, etc la faille du haricot en gros) car cette famille de plante a la particularité de capter l'azote de l'air et d'en restituer une partie au sol. Ceci grâce a une symbiose au niveau de leurs racines avec une batérie fixatrice d'azote. D'ailleurs, si vous regardez de très près des racines de légumineuses, vous pourrez déceler de petites nodosités, lieux de cette symbiose. De nos jours, on atendance à appeler engrais verts toutes les plantes utilisées en couverture hivernale des sols. Quel est l'intérêt des couverts végétaux:
- respecter la loi: la loi oblige l'agriculteur a couvrir (pas de sol nu) ses parcelles en hiver sauf cas exceptionnels d'une culture se récoltant très tardivement
- capter l'azote encore présent dans le sol et qui n'a pas été utilisé par la plante. en effet, c'est là tout l'intérêt écologique de la chose. L'azote est soluble dans l'eau: ceci fait que les pluies hivernales vont le faire migrer vers les nappes phréatiques et cours d'eau. C'est en partie cet azote qui sera, plus tard, responsable du phénomène des algues vertes sur nos côtes. Cela n'a pas qu'un intérêt écologique: l'azote coûte cher et est indispensable aux cultures. L'engrais verts semé à l'automne va utiliser cet azote résiduel et le stocker (il devient partie intégrante de la plante car constituant de la cellulose). Puis, en fin d'hiver ou début de printemps, l'agriculteur va alors broyer ou enfouir directement (selon la taille des plantes) ces plantes dans le sol et cet azote va redevenir disponible pour la culture (dite culture principale) suivante.
- protéger le sol. un sol nu soumis à la pluie va se déstructurer et se compacter. Les grosses pluies, sur un sol en pente vont entraîner la terre dans les fossés (ou sur la route...): c'est l'érosion des sols et une perte irrécuparable pour l'agriculteur
- concurrencer les mauvaises herbes afin d'esayer de casser leur cycles et en avoir moins pour les cultures suivantes
- entretenir la porosité du sol grâce aux système racinaires des plantes utilisées (système racinaire fasciculé opposés (et complémentaire) au système racinaires pivots) et permettre ainsi les échanges gazeux et la pénétration de l'eau dans les sols
Quelques précautions:
- ne pas utiliser une plante de la même famille que nos propres cultures. Ainsi, nous cultivons des crucifères telles les choux en production prinicipale. Il serait néfaste pour nous d'utiliser de la moutarde en couvert car elle est de la même famille et pourrait donc servir d'hôte aux ravageurs et maladies de nos cultures
- ne pas laisser pousser trop haut le couvert au printemps. A priori, cela semble être bon pour le sol et permet de restituer plus au broyage. Oui mais non: afin de préserver la réserve en eau des sols accumulée pendant l'hiver, il ne faut pas trop laisser pousser son couvert sous peine de vider cette "réserve utile".
Nous utiliserons cette année, principalement de l'avoine ainsi et selon les parcelles, un mélange avoine féverole et de la phacélie.
A bientôt, à Suscinio!